Cette vidéo est un film documentaire de Jean Afanassieff retraçant l'une des plus belles réussites de la conquête spatiale Soviétique de 1970 - 1973 :  l'envoi de robots "Lunokhod" sur la Lune.

Synopsis du début du film :

"Entre 1970 et 1973, les Russes ont téléguidé depuis la Terre deux petits robots qui ont parcouru à eux deux presque 50 kilomètres sur la Lune.

Ce succès, resté confidentiel pendant 20 ans, est l'un des plus grands exploits technologiques de l'histoire de l'URSS : le résultat d'un programme secret lancé par Krouchtchev en 1961 pour tenter de devancer les Américains sur la Lune, porté pendant une décennie par l'enthousiasme des ingénieurs soviétiques - notamment les 'tankistes' de l'Armée rouge.

Conçue dans le secret des laboratoires soviétiques, éclipsée par le triomphe de la mission Apollo, l'aventure des Lunokhod reste presque inconnue du public mondial.

L'ouverture des archives spatiales soviétiques, le retour des Américains dans la course à l'espace, le travail des rovers Spirit et Opportunity sur Mars depuis janvier 2004 remettent en lumière cette odyssée."

Photographie : Lunokhod-2, acheminé sur la Lune par la sonde automatique Luna-21 le 16 janvier 1973. En quatre mois, il a parcouru une distance de 37 kilomètres transmettant plus de 80.000 photos dont 86 panoramiques de la surface lunaire. Sa mission, l'une des plus réussies du Programme lunaire soviétique, a été complétée le 4 juin 1973.

Compléments :

Sergueï Korolev lance en 1963 un programme d'automobile lunaire télécommandée, dénommée par lui Lunokhod (« marcheur lunaire »).

Il confie la conception du chassis et de la propulsion à l'usine VNII Transmash1, située à Leningrad. La personnalité phare de cette entreprise est son responsable scientifique, Aleksandr Leonovich Kemurdzhian2,3 (Vladikavkaz, 4 octobre 1921 - Saint-Pétersbourg, 24 février 2003)4. La VNII Transmash est une entreprise fabriquant des chars d'assaut pour l'Armée rouge.

Alexandre Kemurdzhian, tankiste de formation, avait déjà réalisé différents engins, notamment des véhicules sur coussins d'airs. Dans la perspective du robot lunaire, il teste différents modes de propulsion avec des robots marcheurs et des robots rouleurs à chenilles ou à roues.

À cette époque, la nature du sol lunaire n'était pas connue : était-il mou ou dur ? Korolev opte pour un sol dur, ce qui s'avéra exact, mais laisse le choix du mode de propulsion (chenilles ou roues) à la VNII Transmash. Compte tenu de la faible puissance électrique disponible (300 watts), les chenilles sont abandonnées au profit des roues motrices.

Une première sonde fixe est envoyée pour analyser le sol lunaire.

La première version Lunokhod 1 explose dans l'atmosphère terrestre avec la fusée devant l'amener sur la lune.

La deuxième version de Lunokod 1 arrive sur la lune le 10 novembre 1970 à 14 heures 44: minutes 1 second UTC, plus de 11 ans après la sonde Luna 2, premier objet humain à se poser sur la Lune, le 14 septembre 1959 à 22 heures 2 minutes 24 secondes UTC.

Luokhod est télécommandé depuis la terre par des pilotes spécialement entraînés. Il y a environ 30 secondes de décalages entres les ordres donnés depuis la terre et leur réception par le robot lunaire.

Le CNRS français participe à la mission Lunokhod 2, en y utilisant un laser utilisé entre la terre et la lune, permettant de déterminer certains mouvement de la Terre, notamment la tectonique des plaques.

Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Lunokhod ().

Cette vidéo n'a pas encore été évaluée complètement, mais s'annonce déjà comme tout à fait passionnante.