Cette vidéo est l'un des sujets de l'émission française "66 minutes" sur cette explosion de vendeurs à la sauvette qui pullulent aux abords du périphérique parisien.

Synopsis :

C´est la polémique du moment chez les chiffonniers et les vendeurs à la sauvette.

Vieux téléphones, caméras d’occasion, chaussures de marque usagées : ces objets de récupération sont vendus chaque week-end par 200 chiffonniers à deux pas du marché aux puces de Paris.

La tension monte dans le quartier de la porte de Montreuil à Paris. Les riverains ne supportent plus le déballage sauvage chaque week-end de 2000 vendeurs à la sauvette qui envahissent les trottoirs. Ils leur reprochent d’empêcher la circulation, de laisser un dépotoir derrière eux et même d’uriner en pleine rue. De leur côté, les chiffonniers répondent qu’ils se livrent à cette activité pour survivre. C’est le cas de Saïdou qui fait vivre sa famille en vendant porte de Montreuil des chaussures d’occasion achetées dans des vide-greniers de banlieue.

Seulement aujourd’hui, ces "biffins", comme ils se font appeler, se disent persécutés suites aux plaintes du voisinage, intervention de la police, amendes…

Pourquoi sont-ils subitement devenus indésirables ? Comment organisent-ils la résistance ?

Source : mixing personnel à partir de http://www.telleestmatele.com/article-18865731.html et  http://www.leblogtvnews.com/ ().

 Ce sujet est un exemple de problématique intéressante parce-que faisant intervenir plusieurs domaines dont les enjeux semblent entrer en conflit, et plus particulièrement :

• Le respect des riverains.
• La concurrence déloyale.
• Le droit à une vie descente.

1) Le respect des riverains :

Il est certain que les riverains ont droit à la paix et au calme, et à la salubrité de leur rue. Ils ont pignon sur rue car ils payent un loyer ou sont chez eux, ils payent des taxes municipales et des impôts de toutes sortes, aussi il n'est pas normal que des vendeurs à la sauvette créent des nuisances sonores, et laissent 4 tonnes de détritus par jour, que la ville est obligée de ramasser en plus.

2) La concurrence déloyale :

Les vendeurs à la sauvette ne respectent pas la loi : ils vendent des produits sans s'être acquitté de toutes les taxes, patentes, obligations financières, etc., qui sont imposées aux commerçant légaux. D'autre part il est aussi certain que parmi tout ce qui est à vendre il y a des produits ont été volés, ou acquis illégalement. Il n'est donc pas normal de permettre une situation où un telle concurrence déloyale s'installe entre des commerçants qui respectent les lois de la république, et des personnes qui se moquent des lois et de l'équité entre les citoyens.

3) Le droit à une vie descente :

Ce droit s'exprime concrètement pas le droit légitime d'avoir les moyens de sa subsistance, d'avoir un toit, et d'avoir la possibilité de subvenir à tous ses besoins élémentaires.

Il est clair que ceux qui en sont réduits à vendre des affaires à la sauvette sont des gens très pauvres. Or eux aussi ont droit à la vie, et à une vie descente. Ils ont le droit de pouvoir gagner de l'argent pour se nourrir, se vêtir, se loger, etc.. Notre société marchande individualiste, égoïste, laisse des millions de malheureux sans travail, sans le sou. Il faut bien qu'ils vivent. Alors que les États ont injectés des MILLIARDS d'euros dans le système financier, des millions de personnes souffrent de la pauvreté en Europe. Ça n'est pas normal. On peut mesurer ici que la volonté populaire ne s'exprime pas : des puissants se sont accaparé le pouvoir à leur avantage et pour leurs intérêts économiques principalement (à ce sujet, voir sur ce site la vidéo d'un extrait du discours de Maximilien Robespierre, [ici], ainsi que celle sur les lobbies au cœur de la République, [là]).

Alors que faire ?

Il est clair qu'on ne peut pas laisser des vendeurs à la sauvette polluer des quartiers, créer des nuisances aux riverains, et faire une concurrence déloyale aux commerçants. Peut-être une solution consisterait-il à encadrer ces personnes en créant un espace de puce spécial où elles pourraient faire du commerce réduit dans un certaine légalité, et sans gêner personne.

Ce qui est terrible, c'est que des très pauvres gênent d'autres pauvres (les pauvres se battent entre eux !), alors que les banquiers, les spéculateurs, et les sociétés financières s'en mettent pendant ce temps plein les poches, avec la complicité des hommes politiques.

L'apparition de ces puces sauvages est le signe d'une dégradation terrible du pouvoir d'achat et des conditions de vies de milliers de personnes. Comme le dit Saïdou, au moins il ne vole pas. Quand on voit la façon d'opérer de ce monsieur, et tout le travail qu'il accomplit pour gagner quelques euros, on se dit que voilà bien un homme digne. Saïdou est mille fois plus digne et respectable que tous ces profiteurs qui spéculent sur le dos des peuples, ou de ces banquiers qui prêtent de l'argent qu'ils n'ont pas, et qui endettent les États, et donc les peuples, dans des proportions astronomiques.

Une vidéo sur un phénomène qui va aller en s'amplifiant hélas, et qui montre un homme courageux et digne. À voir.