Et hop, une nouvelle invention au service des fasciste de tous poils.

Il s'agit d'une caméra à haute résolution couplée à un système informatique composé :

• D'une base de données archivant des photographies numériques de personnes,
• D'un puissant programme de reconnaissance faciale multi-aspects (le programme peut reconnaître aussi quelqu'un même vu de profil avec les limitations suivantes : les visages ne devront pas dépasser un angle de 30° verticalement et horizontalement. Quand à l'image des visages vus par la caméra, ils doivent faire au minimum 40 x 40 pixels).

Pas nouveau me direz-vous, oui sauf que dans ce cas, le système d'Hitachi est capable de voir, d'isoler, de chercher, et d'identifier 36 millions de visages par seconde...

Pour prendre un exemple compréhensible par tous, une caméra installée dans un aéroport ou une gare filme environ 3.000 personnes simultanément (cela peut-être moins, mais si la caméra est placée intelligemment, elle peut surveiller un périmètre assez vaste, compte tenu des grandes dimensions qu'ont généralement les halls de gares ou d'aéroports). Et bien le système d'Hitachi est capable d'identifier toutes ces personnes en 0,000083 seconde... (1 sec / 36.000.000 x 3.000)

Maintenant, imaginez que l'aéroport ou la gare soit équipés de 10 caméras afin de couvrir toutes les zones empruntées par les voyageurs et les passants. Et bien, la reconnaissance de tous les individus déambulant dans la zone publique complète prendrait 0,00083 seconde (le temps calculé précédemment multiplié par 10), c'est-à-dire un temps négligeable permettant l'identification en temps réel de toutes les personnes transitant dans l'aéroport ou la gare.

Quand aux personnes dont la photographie ne se trouve pas dans la base de donnée, elles seraient immédiatement repérées, et signalées comme "inconnues" ou "non référencées", ce qui pourrait alors lancer automatiquement une procédure de recherche de l'identité de celles-ci (par l'accès à d'autres fichiers) afin d'enrichir la base de données centrale destinée à la reconnaissance faciale.

Pire : maintenant, imaginez dans la ville que non seulement la gare et l'aéroport soient ainsi équipés, mais aussi tout le reste de la ville... Imaginons ainsi que toutes les parties publiques de la ville soient surveillées grâce à 1.000 caméras (ce qui est beaucoup), et bien, le temps de calcul pour reconnaître tous les passants de la ville nécessiterait (sur une base de 3.000 personnes vues par chacune des caméras simultanément, ce qui est exagéré car toutes les zones surveillées par les caméras n'accueillent pas 3.000 personnes d'un seul coup en une seconde) un temps de 0,83 seconde (le temps de calcul de 10 caméras, multiplié par 1.000), soit moins d'une seconde...

La conséquence de cela, c'est qu'on pourrait suivre à la trace en temps réel, de caméra en caméra, toutes les personnes simultanément, sans aucune intervention humaine, c'est-à-dire de manière totalement automatisée, et que par suite, on pourrait connaître le trajet exact et minuté de tout un chacun... Une horreur !

 Si les peuples ne luttent pas pour exiger l'interdiction par la loi de ce genre de procédés, 
 c'est est fini de la vie privée et de la liberté dans l'espace public. 

Si ce genre de système voit le jour au mépris des peuples, il ne nous restera plus qu'à nous grimer, à nous déguiser, en portant notamment des perruques, de fausses moustaches ou de fausses barbes, de remplir nos joues de coton pour déformer notre visage, de porter des lunettes noires constamment, etc. Et je ne plaisante pas.

Enfin, la société Hitachi joue depuis quelques années un jeu dangereux : celui du développement technologique lié à la sécurité, à la biométrie, et aux puces RFID. Elle est notamment l'inventeur de puces RFID de taille inférieure au millimètre et aussi de la "poussière RFID", c'est-à-dire de puces RFID si petites qu'on les assimilent à de la poussière. Si elles sont saupoudrées sur une personne, cette dernière ne voit pas qu'elle est bardée de capteurs RFID, et même si elle s'en rendait compte, il lui serait presque impossible de les éliminer toutes, sauf à se dévêtir complètement, de prendre une douche complète et longue (corps et cheveux), de passer sur tout son corps et sa tête un appareil spécial qui désactive les puces en les détruisant, et de jeter ses vêtements dans une machine à laver après les avoir "neutralisés" dans un four à micro-ondes. Les puces RFID ultra-miniaturisées : une saloperie qui détruit la vie privée et la vie simple, libre, et naturelle telle qu'on la connaît encore de nos jours.

Une vidéo à voir afin de bien comprendre le genre de société orwellienne abominable vers laquelle nous nous dirigeons inéluctablement si nous les peuples nous ne nous révoltons pas contre ce genre de procédés, et n'imposons pas à nos représentants l'interdiction absolue de leur installation et usage.