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"Nos droits fondamentaux mis à nu"
Vidéo # 4069 en Français () insérée le Vendredi 25 Mai 2012 à 7h 58m 51s dans la catégorie "Politique, Démocratie, Libertés, et Altermondialisme"
Durée : non renseignée
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Cette vidéo est une capsule de la chaîne Euronews qui fait le point sur le recul de nos libertés fondamentales.
Synopsis
S'agit-il d'une fouille corporelle virtuelle qui en dévoile trop ou d'un outil essentiel pour la sécurité ? Les scanners corporels installés dans les aéroports européens suscitent de nombreux débats et interpellent. Beaucoup estiment que ce sont plutôt nos droits fondamentaux européens qui doivent être mis à nu. En question ici : le respect de la dignité humaine et de la vie privée.
Les scanners corporels ont fait leur apparition dans les aéroports européens après la tentative d'attentat menée par un jeune homme lors d'un vol entre les Pays-Bas et les Etats-Unis en 2009. Il avait caché des explosifs dans ses sous-vêtements.
Certains clichés pris par des scanners diffusés sur internet et dans les médias peuvent sembler peu détaillés, mais d'autres images comme celles qui nous ont été fournies par un Britannique montrent que l'on voit bien plus que prévu.
C'est ce qu'a constaté une femme originaire de Malte, à ses dépends. Quelques jours après que son organisation européenne a été sollicitée pour donner son avis sur ces fameux scanners, elle s'y confrontait pour la première fois. "C'était horrible," raconte Anna Maria Darmanin du Comité économique et social européen. "Tout d'abord, je ne savais même pas que j'allais devoir passer dans un scanner corporel, On m'a dit de passer dans cet appareil. Et une fois à l'intérieur, j'ai réalisé que j'étais dans un scanner corporel," explique-t-elle. "Quand je suis sortie, je me suis plainte parce que j'avais le droit de refuser. On m'a répondu que soit j'acceptais, soit je n'embarquais pas," poursuit-elle. "Pour moi, ça a été particulièrement humiliant parce que j'ai ressenti ça comme une violation de ma propre dignité et mes droits, simplement parce que je voulais embarquer, ont vraiment été bafoués.
J'estime," conclut Anna Maria Darmanin, "qu'on ne devrait pas sacrifier les droits individuels pour des questions de sécurité."Bruxelles a mis en place de nouvelles réglementations s'appuyant sur les articles de la Charte des droits fondamentaux. On a accordé aux passagers, le droit de refuser d'être scannés et de pouvoir choisir une méthode alternative de contrôle par écran. Mais des discussions sont en cours notamment avec la Grande-Bretagne qui n'applique pas cette disposition.
Il est aussi prévu que les images ne puissent pas être conservées et que l'agent de sécurité qui les analyse doive se trouver dans une pièce séparée du lieu où se trouve le scanner. Et pour des questions de santé, seuls des scanners qui n'émettent pas de rayons X doivent être utilisés dans les aéroports de l'Union.
Face aux inquiétudes sur le respect de la vie privée, certains aéroports ont adopté une nouvelle technologie : des silhouettes ont remplacé les images qui s'approchaient de photos de nu.
Pour parler de cette question, rencontre avec un représentant d'association. Big Brother Watch a été l'une des premières organisations à soulever le problème. Son directeur Nickle Pickles affirme que les passagers sont encore bien loin d'être satisfaits. "C'est une chose de donner satisfaction aux avocats et aux autorités, mais c'est bien différent quand des gens racontent qu'ils ont été forcés de passer par un scanner avec leur enfant et puis il y a aussi le fait que des hommes puissent voir les images de femmes scannées," souligne Nickle Pickles. "Ce débat a évolué autour de cette question : comment pouvons-nous rendre cette technologie acceptable du point de vue de la vie privée et tout simplement ne pas mettre de côté le respect de la vie privée ; malheureusement, le plus souvent, la sécurité l'emporte sur les autres sujets."
D'après Claudia Fusco, directrice générale pour la mobilité et le transport à la Commission européenne, "c'est vraiment l'un des exemples pour lesquels les droits fondamentaux ont été pris en compte dès le départ dans l'évaluation d'impact qui accompagnait la proposition," souligne-t-elle, "la Commission a mis sur la table plusieurs possibilités, les choix qui s'offraient à nous sur ce que nous pouvions faire de mieux en terme de sécurité d'un côté et dans le respect des droits fondamentaux de l'autre. Bien entendu, l'objectif de la Commission est de rapprocher ces deux questions et de mettre les deux en avant et l'option qui a été choisie au final est la meilleure possible."
La Charte des Droits fondamentaux de l'Union européenne est devenue contraignante lorsque le Traité de Lisbonne est entré en vigueur en décembre 2009.
Source : Euronews.
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