LIENS & INFORMATIONS DIVERSES ET VARIÉES DU MOMENT |
Cette collection de vidéos a été mise à jour le Samedi 16 Novembre 2024 à 6h 25m 13s
Les mots tapés dans les champs TITRE et/ou COMMENTAIRE, et qui doivent être séparés par des espaces, représentent des mots clés, partiels ou complets, qui peuvent ainsi être contigus ou disjoints dans le texte. Tri : Catégorie : Présentation du résultat : Normale En LISTE |
"L'alphabet d'une révolution"
Vidéo # 5613 en Français () insérée le Mardi 9 Avril 2013 à 9h 28m 49s dans la catégorie "Politique, Démocratie, Libertés, et Altermondialisme"
Durée : 42 min 27 sec
Évaluation des visiteurs : Réception des données en cours... Si rien finalement ne s'affiche, c'est que le serveur de notation est actuellement indisponible. Réessayez ultérieurement.
Afin de ne pas désinformer autrui, merci d'avoir la gentillesse et la sagesse de ne voter qu'après avoir regardé entièrement cette vidéo. |
Synopsis :
Gene Sharp, un professeur américain discret, modeste de 83 ans est le maître à penser de la révolution non violente qui secoue présentement le monde. Son livre controversé, De la dictature à la démocratie, a traversé clandestinement les frontières et les révolutionnaires se le passent de main en main, sous le nez des polices secrètes du monde entier. Que ce soit en Serbie, en Ukraine, en Égypte ou en Syrie, les écrits de Gene Sharp alimentent une vague de changements démocratiques profonds que personne ne peut arrêter.
Source : Radio-Canada.
Compléments :
La non-violence, en tant que technique d'action politique, peut être employée à n'importe quelle fin. Dans les années 1980, l'OTAN s'est intéressée à son utilisation pour organiser la résistance en Europe après une invasion de l'Armée rouge. Depuis quinze ans, la CIA en fait usage pour renverser des gouvernements récalcitrants, sans soulever d'indignation internationale. Elle dispose pour cela d'une agréable vitrine idéologique, l'Institut Albert-Einstein du philosophe Gene Sharp, qui a joué un rôle, de l'Irak à la Lituanie, en passant par le Venezuela et l'Ukraine.
Inconnu du grand public, le philosophe Gene Sharp a élaboré une théorie de la non-violence comme arme politique. Pour le compte de l'OTAN, puis de la CIA, il a formé les leaders des coups d'État modérés des quinze dernières années.
Dans les années cinquante, Gene Sharp a étudié la théorie de la désobéissance civile d'Henry D. Thoreau et de Mohandas K. Gandhi. Pour ces auteurs, l'obéissance et la désobéissance sont des questions morales ou religieuses avant d'être politiques. Ils opposent une loi supérieure à un ordre civil. Cependant la mise en pratique de leurs convictions eut des conséquences politiques, de sorte que ce qu'ils considéraient comme une fin en soi peut être appréhendé comme un moyen. La désobéissance civile peut alors être considérée comme une technique d'action politique, voire militaire.
En 1983, Gene Sharp créé le Programme sur les sanctions non-violentes au Centre des affaires internationales de l'université d'Harvard. Il y développe des recherches en sciences sociales sur l'usage possible de la désobéissance civile par la population ouest-européenne pour faire face à une éventuelle invasion par les troupes du Pacte de Varsovie. Simultanément, il fonde à Boston l'Institut Albert Einstein avec pour double mission de financer ses recherches universitaires et d'appliquer ses modèles à des situations concrètes.
La focalisation sur la moralité des moyens d'action permet d'évacuer tout débat sur la légitimité de l'action. La non-violence, admise comme bonne en elle-même et assimilée à la démocratie, favorise le blanchiment des actions secrètes, intrinséquement non-démocratiques.
Réalisant le potentiel de l'Institut Albert Einstein, la CIA y délègue un spécialiste de l'action clandestine, le colonel Robert Helvey, alors doyen de l'École de formation des attachés militaires d'ambassade. « Bob » introduit Gene Sharp en Birmanie pour qu'il forme idéologiquement l'opposition : contester de manière non-violente la junte militaire la plus sanglante du monde, c'est-à-dire en critiquer l'étroitesse, sans remettre en cause le système. Helvey trie ainsi les « bons » et les « mauvais » opposants dans un moment critique pour Washington : l'opposition véritable, conduite par Mme Suu Kyi, ne cesse de marquer des points et menace le régime pro-US. « Bob » le fait avec d'autant plus de facilité qu'il connaît personnellement tout les protagonistes, ayant été attaché militaire à Rangoon de 1983 à 1985 et ayant participé à la structuration de la dictature. Jouant un double jeu, le colonel Helvey dirige simultanément une action de soutien militaire classique à la résistance Karen : Washington veut en effet se garder un moyen de pression sur la junte en armant et en contrôlant une guérilla limitée.
En février 1990, l'Institut Albert Einstein organise une Conférence sur les sanctions non-violentes, regroupant 185 spécialistes de 16 pays, autour des colonels Robert Helvey et Reuven Gal. Le principe d'une internationale de la lutte anti-communiste mobilisant les populations dans une action non-violente est né. Le professeur Thomas Schelling, célèbre économiste et par ailleurs consultant de la CIA, rejoint le Conseil d'administration de l'Institution. Le budget officiel de l'Institution reste stable, mais en réalité il dispose de financements abondants de l'International Republican Institute (IRI), l'une des quatre branches de la National Endowment for Democracy (NED/CIA).
Vidéo non encore évaluée.
|
n'hésitez pas à modifier les filtres de recherche, puis à cliquer ensuite sur le bouton [ Rechercher ] |
Pour toute question ou commentaire, n'hésitez pas à m'écrire en utilisant cette
[PAGE]
.