Cette vidéo est un enquête de l'émission Cash Investigation de la chaîne nationale française France 2 sur l'univers très frelaté de la formation professionnelle.

Synopsis :

Chaque année, la France dépense 26 milliards d'euros pour former ses salariés et ses chômeurs. Mais une partie de ces sommes est gaspillée voire détournée.

En immersion durant neuf mois dans le milieu de la formation professionnelle, le journaliste Benoît Bringer met au jour une vaste escroquerie au sein d'un parti politique, d'une organisation patronale et d'une grande enseigne de jardinage : les millions destinés à former les salariés de cette entreprise se sont évanouis dans la nature.

Organismes fictifs ou même dérives sectaires, derrière les 82 000 établissements de formation recensés en 2013 se cachent des réalités diverses.

Quant au système de contrôle des fonds, il a été mis en cause en 2012 par la Cour des Comptes. A ce jour, seuls 13 % des fonds bénéficient aux chômeurs.

Source : France 2.

Étant donné que les entreprises sont obligées de par la loi de consacrer un certain pourcentage de leur masse salariale à la formation, ces sommes énormes (26 milliards d'euros pour la France) on ouvert l'appétit de certains.

Et ayant eu pendant 6 ans ma propre société de formation professionnelle à Paris, je peux vous dire que ce connais bien le milieu, et que les organismes collecteurs de la formation professionnelle (OPCA, OPCALIA, Fongecif, etc.) abritent en leur sein des personnes accaparant les fonds pour les orienter vers des entreprises privées et des organismes de formation pour le plus bonheur de ces dernières. Comment ? C'est simple : l'épouse y travaillant recommande à l'entreprise demandeuse de formation telle ou telle société, détenue par son mari ou une quelconque relation. Ni vu, ni connu. Difficile, voire impossible, dans ces conditions, pour une société de formation, même performante et pointue, de se faire référencer, les contrats allant très majoritairement à des organisations et sociétés privilégiées se gavant indûment sans fin. Pire encore, il y a même des formations fictives et des organismes fictifs, des coquilles vides, destinés uniquement à capter une partie de cette manne gigantesque, je l'ai vu de mes yeux vu.

Disons-le nettement : la collecte et la distribution des fonds destinés à la formation professionnelle doivent être revues de fond en comble tant les fonds détournés et les fraudes multiples sont immenses. À commencer par les organismes collecteurs sur lesquels il faut enquêter sérieusement et profondément, ainsi que les récipiendaires des contrats de formation. Autant vous dire (et j'en sais quelque chose) que les citoyens vont avoir de très grosses et désagréables surprises, et que nombre de gens iront en prison pour abus de biens sociaux et détournement de fonds.

Une vidéo montrant preuves à l'appui (caméras cachées, documents, et interviews) que la manne de la formation professionnelle est indubitablement ponctionnée indûment par toute une kyrielle d'escrocs et d'organisations en tout genre dans des proportions qui doivent être folles (plusieurs centaines de millions d'euros par an au moins, et sans doute plus probablement quelques milliards). La loi du silence du monde des affaires juteuses, la censure du rapport Perruchot, les petits arrangements entre syndicats, organisations patronales, et partis politiques, y participent grandement, sans compter les innombrables organismes et entreprises privées qui dispensent des formations bidons dans l'indifférence quasi générale. Affligeant.

Une enquête de grande qualité, qui a duré un an, montrant une fois de plus comment notre société est devenue une zone de non droit où sévit le mensonge et la dissimulation permanente, ainsi que les délits de toutes sortes n'ayant qu'une seule vocation : s'en mettre le plus possible dans les poches sur le dos des citoyens honnêtes qui travaillent dur pour gagner leur vie. À gerber.

Un must à voir absolument  !