L'affaire :

Un sans-abri qui campait illégalement à Albuquerque, au Nouveau Mexique, a été abattu par les forces de l'ordre. Les militants des droits de l'homme crient à l'assassinat.

James Boyd, un sans-abri de 38 ans, a été abattu le dimanche 16 mars dernier par la police d'Albuquerque. Celle-ci est désormais sous le feux des critiques après la diffusion d'une vidéo enregistrée par une caméra fixée sur le casque d'un des agents qui ont tiré et tué le SDF. James Boyd, qui avait des tendances schizophréniques, avait engagé un bras de fer de plusieurs heures avec les forces de l'ordre, avant que celles-ci ne se décident à le déloger.

Juste avant les coups de feu, le suspect avait pris ses affaires comme s'il s'apprêtait à partir. Pourtant, James Boyd a d'abord été touché par un tir de flashball, rapporte le Huffington Post. Visiblement sonné, l'homme a laissé tomber ses sacs et a semblé s'emparer d'un couteau. C'est alors que deux policiers ont ouvert le feu sur le SDF, qui a été touché par au moins six balles.

James Boyd est tombé au sol mais les agents lui ont quand même intimé l'ordre à plusieurs reprises de lâcher son couteau, alors qu'il gisait dans une mare de sang. Par la suite, l'homme a été transporté à l'hôpital, où il a été déclaré mort un jour plus tard.

Alors que les militants des droits de l'homme crient à l'assassinat, la police locale s'est justifiée en expliquant que James Boyd avait un passé criminel connu des services de police. Il représentait, selon le shérif d'Albuquerque, une «menace directe» pour les trois agents.

Source : 20 minutes.

Je dois dire que cette affaire est tout à fait révélatrice d'une dérive fasciste des esprits et des mentalités de notre époque.

• Depuis quand tire-t'on sur un homme seul n'ayant pour arme qu'un simple couteau ?
• Les policiers sont trois, tous armés jusqu'au dents, et ils ont peur d'un SDF... Un belle bande de lâches.
• Ce n'est pas la première fois que des forces de l'ordre ont à maîtriser un homme avec un couteau dans l'histoire de l'Humanité. Je veux dire que de par le passé, de nombreux policiers ont affronté et résolu cette situation sans avoir à tuer la personne. Et là, non : la seule méthode que ces salauds ont trouvée, c'est de tirer sur lui "au moins 6 fois".
• Selon le shérif d'Albuquerque, l'homme constituant "une menace directe" pour les trois agents. Vraiment ? Alors qu'ils sont armés de fusils et de révolvers ? Qu'est-ce qui les empêchait de dialoguer avec l'homme ? De prendre le temps de lui demander de jeter son couteau au loin ?
• La police américaine est de surcroît équipée de TASER. Pourquoi ne pas avoir utiliser donc un pistolet électrique au lieu de le buter ?

Une affaire lamentable et consternante, une violation flagrante des droits de l'homme.