Cette vidéo est un documentaire de Luc Hermann et Paul Moreira sur le média indépendant  lanceur lanceur d'alerte WikiLeaks et sur Julian Assange son fondateur.

Synopsis :

WikiLeaks a livré au regard du public, via Internet et la presse, des milliers de secrets d’État. Julian Assange et les hommes de WikiLeaks sont devenus des ennemis officiels du Pentagone.

Sont-ils des héros des temps modernes ? Ou des pirates informatiques irresponsables, avides de célébrité ? Leurs révélations vont-elles changer le monde ?

Luc Hermann et Paul Moreira ont enquêté sur le réseau WikiLeaks, ses forces et ses faiblesses, son mythe et sa part d’ombre…

À Londres, Berlin, Reykjavik, Washington et Paris, enquête sur ces nouveaux militants de la transparence qui bouleversent le rapport des citoyens à l’information.

Source : Programme TV.

Compléments :

Les puissants de la planète tremblent depuis que WikiLeaks a commencé à publier leurs secrets. Ils ont déclaré la guerre à ce site spécialisé dans les fuites et à son fondateur, Julian Assange. Rencontre avec l’homme à abattre, doublée d'une enquête sur le fonctionnement et le véritable pouvoir de cette organisation d’un genre nouveau.

A Londres, comme partout ailleurs, WikiLeaks n’a pas pignon sur rue. Ici, c’est une fondation à but non lucratif qui abrite les bureaux du célèbre site. Le réalisateur Paul Moreira y a rencontré Julian Assange, l’homme qui défie les gouvernements de la planète et aime entretenir les zones d’ombre. « WikiLeaks existe dans un espace virtuel, mais aussi ­évidemment dans la réalité, explique-t-il. Nous sommes une organisation internationale, avec des moyens techniques, financiers et avec des gens partout dans le monde. Mais nos adresses ne sont pas publiques. Nous avons de très bonnes ­raisons pour ça… » Hackers sans scrupules ou héros des temps modernes, qui sont ­véritablement ceux qui sont devenus la cible de cyber-attaques depuis le Pentagone lui-même ?

Depuis sa création en 2006, WikiLeaks s’est spécialisé dans la publication de documents totalement anonymes censurés par la grande presse. En avril 2010, le site met en ligne 400 000 documents internes à l’armée américaine sur la guerre en Irak, qui vont mettre le feu aux poudres. Une vidéo choque particulièrement : elle montre le massacre d’innocents en plein ­Bagdad, perpétré par les tirs d’un hélicoptère américain d’où sont tournées les images. « C’est l’un des plus importants documents visuels sur la guerre en Irak, probablement aussi important que les photos de la prison d’Abou Ghraib », estime le journaliste d’investigation islandais Kristinn Hrafnsson. A ­Reykjavik, il a accueilli dans un lieu discret Assange et son équipe, venus analyser la vidéo. Ils ne tardent pas à découvrir que, dans la tuerie, sont morts aussi un photographe de Reuters et son chauffeur, ainsi que le père de deux enfants blessés. La diffusion de ces images a plusieurs effets : « Je n’avais pas compris à quel point la vidéo allait affecter les soldats qui étaient au sol quand ils se sont vus, raconte Julian Assange. Quatre sur environ vingt-deux des hommes de cette unité sont devenus des objecteurs de conscience. » Le soldat américain Ethan McCord est l’un d’entre eux. Sur la vidéo, on le voit courir avec le garçon de 10 ans blessé dans les bras. « J’avais passé tellement de temps à essayer d’oublier cet événement, et voilà qu’on me le renvoyait en pleine figure. » Le document a surtout pour effet immédiat de fâcher les plus hautes autorités américaines. Bradley E. Manning, le jeune auteur de la fuite, aujourd’hui incarcéré, risque une peine de cinquante-deux ans de prison pour haute trahison. Selon Julian Assange, « c’est le plus important prisonnier politique aux États-Unis ».

La transparence à l'épreuve

L’onde de choc provoquée par WikiLeaks lui permet de voir affluer les dons de personnes privées, ressources principales du site. En juillet 2010, Julian Assange et ses acolytes confient cette fois à quatre grands organes de presse ­internationaux 90 000 nouveaux documents militaires concernant la guerre en Afghanistan. Puis, en octobre 2010, lors d’une conférence de presse très médiatisée, Julian Assange fait de nouvelles annonces ­fracassantes en pleine lumière. « C’était la bonne approche pour construire son personnage, pour être l’homme de l’année du magazine Time, ­ironise Daniel Domscheit-Berg, ancien porte-parole de WikiLeaks. Mais ce n’est pas la bonne approche si l’on veut ­respecter les idéaux de cette ­organisation. » Car, dans son cercle proche, la personnalité du leader et sa rhétorique militaire commencent à agacer.

En novembre 2010, des centaines de milliers de câbles diplomatiques sont envoyés aux grands journaux occidentaux, provoquant à nouveau la panique. Cependant, la masse d’informations transmises par WikiLeaks pose question. D’un côté, elles permettent de découvrir les faits réels et les motivations profondes d’un Etat en guerre. De l’autre, leur fiabilité est mise en doute. Les auteurs de ce documentaire se sont donc livrés à une expérience : vérifier, grâce à une enquête sur le terrain, la véracité d’un événement décrit dans l'un des documents. L’expérience est édifiante…

Rémy Ourdan, grand reporter au Monde qui détient 250 000 des câbles diplomatiques, en est convaincu : « Dans la plupart de ces dépêches, les soldats mentent aussi… La grande limite de ces rapports, c’est qu’ils montrent le quotidien vu par les soldats, mais pas toujours la vérité de la guerre en Irak. » Pour Domscheit-Berg, qui a fini par lancer son propre site, « nous assistons aujourd’hui à un changement de culture, plus important que n’importe laquelle des révélations que nous avons publiées… »

Source : France 5.

Le débat et ses invités :

Un débat ayant pour thème "Wikileaks : information ou trahison ?" suit le documentaire, avec :

• Didier Mathus, député socialiste de Saône-et-Loire
• François Nicoullaud, diplomate, ancien ambassadeur de France en Iran
• Olivier Tesquet, journaliste à Owni.fr
• Robert Ménard, fondateur de Reporters sans Frontières

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Nota Bene 1 : pour un meilleur confort auditif, j'ai rehaussé le son du documentaire et du débat de 5 dB.

Nota Bene 2 : sur Wikileaks et Julian Assange, je vous recommande l'excellent film "The fith estate" (Le cinquième pouvoir) dont la bande-annonce en français est visible [ici] ().